Un jour, je crois que j’avais décidé de vous épargner mes jérémiades sur ma vie sentimentale, qui en fait n’en est pas une, vraiment. Mais je crois bien que c’est un échec… Elle n’aura pas tenu longtemps, cette résolution ! Mais les résolutions, moi, je dis qu’elles sont faites pour ne pas êtres tenues ! Et puis… On est un peu toutes les mêmes, non ?
C'est que quand quelqu’un se met à nu, nous dit qu’il aimerait bien tenter de construire quelque chose avec nous, et que nous, on ne sait pas quoi lui dire. Quand on a un peu peur, aussi, parce que justement, les sentiments, on ne sait pas comment ça marche. Parce qu’on ne sait pas comment on construit quelque chose avec quelqu’un. Alors on le repousse. Même si au fond de nous, ça nous fait mal, et on ne veut pas qu’il parte trop loin. Et plus le temps passe, plus on a envie de lui dire « Mais reviens ! T'as pas bien compris comment je fonctionnais ! J’avais peur, j’ai paniqué, je ne savais pas comment te le dire». Mais comment on dit ces choses-là ? Comment on fait pour se dévoiler, offrir son cœur et son corps, comme ça ?
Et un jour, il est trop tard. On n’a pas su dire les choses. Et il est parti. Las d’attendre, las de ne pas comprendre, il s’est tourné vers quelqu’un d’autre. Il a bien raison, au fond !
"Il", c'est Yvain. Yvain, le chevalier au lion, qui m’oublie à petit feu.
Il y en a eu d'autres, bien sûr. Mais eux, c'était différent.
Ou alors, c’est Yvain qui est différent, justement. Les autres ont disparu assez rapidement. Mais Yvain ne disparaîtra pas aussi facilement. Parce qu’Yvain ne fait rien comme les autres, il ne sortira probablement pas de mon esprit de sitôt. Là où il ne faut à certains que quelques jours, lui prendra bien au moins quelques mois, le luxe !
« Loin des yeux, loin du cœur », parle pour toi! Et ce sont mes doigts que je mords.
Et je me dis parfois que si j’arrive à travailler dans le Sud, non seulement je serais plus près de mes amis, de ma famille de cœur, mais je serais aussi plus près de lui. Et qui sait… Mais au fond, moi je sais. Je sais qu’il est trop tard. Que j’ai laissé passer ma chance (mes chances, à vrai dire). Que c’est terminé, à présent.
Et que le temps qui passe ne fait rien à l’affaire. Un peu comme le disait Brassens, pour le coup !
Dois-je en conclure que quand on est conne, on est conne?! O_o