Chapeau melon et bottes de cuir

En ce moment, j'ai souvent des impressions de déjà-vu. 

Au delà du fait que c'est souvent une impression assez désagréable (j'ai une fâcheuse tendance à ressentir qu'une impression de déjà-vu risque de se solder par un cataclysme... Pour l'instant, j'y ai pourtant plutôt pas mal survécu! Mon pauvre cerveau détraqué!), c'est aussi, et surtout, assez perturbant.

Une théorie (que j'ai entendu dans une série, je ne sais pas si c'est une vraie théorie...) dit que les impressions de déjà-vu signifient qu'on est exactement là où on doit être, en phase avec notre destin. Ca me plairait bien. Parce que, bon, même s'il ne se passe pas grand-chose dans ma vie ces derniers temps, le peu qui s'y passe annonce plutôt du bon. Alors si mon destin c'est d'être en phase avec ces bonnes choses, de les suivre et vivre jusqu'au bout, ça me va!!

Je ne sais pas trop concrêtement ce que c'est que ces déjà-vu, quel mécanisme (ou dysfonctionnement) du cerveau les crée. C'est assez curieux, c'est assez déroutant d'en avoir aussi souvent (par période), et c'est assez intrigant! 

Quelle étrange machine que notre cerveau, quand même, quand on y pense (et en plus, c'est lui qui nous permet de penser! Dingue! ;-) )

En tous cas, si ça pouvait annoncer que toutes ces choses qui s'amorcent dans ma vie vont mener à quelque chose, de bien, de bon, d'heureux, ce serait quand même vachement sympa! Parce que là, il peut y avoir du haut niveau, quand même!

Bon, sinon, hier je suis allée à l'Opéra. J'ai espéré avoir une place. (et j'en ai finalement eu une excellente!) J'ai espéré être en phase avec mon destin! (et ça reste une affaire à suivre!)

J'ai vu un chouette spectacle,avec une jolie scénographie et de sacrément beaux danseurs. (Surtout Roméo, si je peux me permettre! Mais bizarrement, je ne sais pas du tout parler de ballet. Point faible de ma formation - pas de mon goût,- la danse!). Et j'ai (un peu) essayé de prendre ma vie en main.

Et aujourd'hui, que ces histoires d'impressions de déja-vu soient ou non un signe du destin, je suis pleine d'espoir, d'envie et de projets. Alors, je vais me mettre au boulot!! (ça faisait longtemps!)

Et advienne que pourra!

Mais c'est pas grave, au fond. Parce que rien de tout ça n'était réel, finalement.

On peut facilement faire le deuil d'histoires (et d'espoirs) fictives(fs), pas vrai?

Ou alors, c'est encore plus difficile?!

Non!

Non, non, ça va bien se passer! Je vais me retourner. Je vais passer à autre chose. Une autre histoire (parti comme c'est, qui sera fictive elle aussi!), un autre espoir (parti comme c'est, qui ne ménera à rien lui non plus!)

C'est tellement rien, insignifiant, bénin, franchement!

Ma vie reste la même (c'est peut-être bien ça, le problème, en fait!). La sienne aussi (et tellement parfaite!). 

Leur société reste la même (sans moi!).

Il n'y a vraiment aucune raison de se torturer!!

Les choses vont revenir à leur place, tranquillement, sereinement, et demain, j'en rirai, de ces espoirs idiots.

Même si pour l'instant, même idiots, des espoirs déçus, c'est quand même pas agréable!

Voilà, une nouvelle page de mon immaturité qui se tourne. Une nouvelle manifestation de ma déconnexion à la réalité qui se clôt.

Oublions, et recommençons. Toujours. 

Un jour, ça finira bien par payer, non?

© The Pin Cushion Queen, by Tim Burton

En attendant, vivement mes petites vacances dans le sud, avec les copains de fac puis avec mes copains toulousains (et leur fiston d'amour!)

Hier, j'ai eu un entretien. Qui ne s'est pas bien passé. 

Le mec qui m'a reçue était fort charmant (si je n'étais pas passée pour une débile pendant l'entretien, je ne serais pas contre le revoir dans des circonstances différentes!!). Ca se passait à peu près bien, jusqu'au moment où j'ai eu un gros bug dans mon cerveau.

D'un coup, au milieu d'une phrase, je ne savais plus ce que je disais, ni où j'étais.

C'était tout vide.

Je n'arrivais pas à poser mon esprit sur quelque chose. J'essayais, tout, n'importe quoi, quelque chose. Mais rien ne venait. Je ne faisais que dire "Parce que... Parce que..." et ça restait vide dans ma tête!

Je crois qu'il m'aurait demandé mon nom, à ce moment-là, je n'aurais pas su lui répondre!

Je crois aussi que s'il n'avait pas repris la parole, j'aurais pu rester comme ça pendant longtemps, à essayer de penser à quelque chose sans y arriver.

Ca ne m'était jamais arrivé. Et ça m'a un peu effrayée.

Même fatiguée, même ultra stressée, même bourrée. Dans tous états, je n'ai jamais eu une déconnexion comme celle-ci. Ca fait un peu peur, d'un coup, de se sentir perdue, et surtout de sentir qu'on n'arrive plus à penser.

C'était vraiment très étrange, pas agréable du tout (sans compter qu'en plus, ce mec me fixait de son regard de beau-gosse derrière ses lunettes de "mec qui bosse dans l'audiovisuel"!!) 

Finalement, notre esprit, notre cerveau peut déconner à tout moment. Nous déconnecter de tout.

Et je me dis aussi que l'amnésie (sujet très à la mode en ce moment, je trouve. Par pleins de livres et de films - souvent adaptés de livres, d'ailleurs!), ça doit vraiment être horrible. De ne plus savoir qui on est, où on est et pourquoi on y est!

Brrr, ces quelques secondes (parce que ça m'a paru long, mais ça n'a quand même pas dû l'être tant que ça) m'ont vraiment effrayée. Et je n'arrive pas à m'expliquer pourquoi c'est arrivé.

J'ai eu des entretiens bien plus stressants que celui-ci (même si, j'insiste, les gens que j'ai en face de moi sont d'habitude moins mignonnets!). Dans mon train en y allant, je me disais même que finalement, je m'en fichais un peu, parce que ce boulot (bien que très bien payé!!), n'est pas mon boulot de rêve, et donc j'ai fait tomber la pression.

Donc, je ne crois pas que ce soit le stress...

M'enfin, tant pis. C'est pas encore demain la veille que j'aurai un boulot...

Mais avec un cerveau qui bug, forcément, ça n'aide pas, aussi!

(Parce que je dois aussi vous dire que pour sur ce job, j'ai quand même enchaîné les preuves de débilité. Je leur ai par exemple envoyé une mauvaise lettre de motivation - reprenant une phrase qui ne leur était pas adressée, et montrant mon petit copié-collé! Je n'aurais même jamais pensé avoir un entretien. Comme quoi, parfois, sur un malentendu, ça peut bel et bien marcher!)

Ensuite, avec les copains, on est allé à un quiz dans un petit bar fort sympathique vers Bastille. Je crois que ce quiz va devenir notre rituel du mercredi soir.
On y était déjà allé la semaine dernière. On avait gagné le blind test musical. Fiers!! (prix= une bouteille de champagne!) 

Hier, on n'a rien gagné du tout (on était à égalité avec une autre équipe, et on a perdu la question bonus...). Mais on s'est quand même bien marré.
Et comme on est aussi un peu vexé, on y retourne la semaine prochaine pour prendre notre revanche!

Enfin voilà, encore un article où je raconte ma vie, ce qui finalement n'a pas grand intérêt, vous me pardonnerez! 

Woah! Aujourd'hui, ça fait 19 jours que je n'ai pas écrit de nouvel article! Pfiou! Ca file, le temps, dis donc!

Merci aux trois lecteurs fidèles qui ont malgré tout continué à venir voir ici quotidiennement si la vie reprenait du terrain! (en vain, c'est vrai!)

Bon, à vrai dire, pas grand-chose de neuf, depuis ces presque trois semaines. Triste réalité. 

Toujours au chômage. Toujours chez mes parents. Toujours célibataire. 

Mais aussi toujours plus de projets! (voyage avec le gang des chômeuses, projet culturel associatif, projet de bénévolat pour un café solidaire...)

La vie suit son cours, comme qui dirait.

Le week-end dernier (dernier dernier, en fait, à bien y regarder), je suis allée à Brest.
Découverte de cette ville. Pas fort jolie, mais fort fort sympathique et accueillante.
Ils sont fous, ces Bretons!

(Le titre de cet article était le thème de la soirée. Le t-shirt Bob l'éponge carrée, c'est moi qui l'ai fait de mes petites mains, d'abord!)

Et à Brest, quand tu commandes un Coca, on te répond "Breizh, ou  normal?".
Oui, parce que les Bretons, un peu comme les Anglais, ne faisant rien comme les autres, ont leur propre marque de Coca, qu'ils revendiquent, adorent et adulent!

M'enfin, c'était chouette. L'idée de ma copine Hano comme quoi l'homme de ma vie devrait peut-être être breton ne me semble pas complètement absurde, en fait! (et en plus, d'expérience, on sait qu'ils font les fêtes de Bayonne. Bon point pour eux! ;-) Le mauvais étant qu'ils arborent leur drapeau breton à travers les rues basques!)

Sinon, pour l'instant un départ avorté pour Prague. Mais qui va peut-être se faire quand même (réunion de crise avec mon gang des chômeuses cet après-midi).

Et nouveau rendez-vous Pôle Emploi, là, maintenant, tout de suite. Il faut que je me bouge!! 

A plus tard les amis!

On ne va quand même pas pleurer sur ce qu'on n'a jamais eu.
On s'est passés à côté.

D'abord moi, puis toi.

Peut-être quand même davantage moi. Mais enfin bref.
Ca ne changerait rien de ressasser tout ça, pas vrai?

Alors je vais arrêter d'essayer. Arrêter de me prendre la tête. Arrêter de me mordre les doigts. Et surtout, arrêter de penser à toi.

Parce que oui, je m'en veux à moi, bien sûr. Mais je t'en veux aussi, à toi.
Parce que c'est trop facile. Parce que tu m'oublies trop bien.

Parce que depuis le moment où il a été clair que rien ne se passerait entre nous, qu'on ne coucherait pas ensemble, tu m'as tourné le dos et ne m'as plus donné de nouvelles.
Parce que j'ai l'impression que finalement, rien en moi ne t'intéressait vraiment. Que je n'étais qu'un nom sur une liste de conquêtes potentielles. Parce que j'ai le sentiment de n'avoir été rien pour toi, pas même une amie, pas même une copine. Et que tu ne m'as, en réalité, jamais trouvée intéressante, un peu intelligente, ou un peu cultivée.

Ce sentiment de n'avoir été qu'un outil à portée de main pour te sortir de ton célibat qui te pesait.

Alors oui, si je t'en veux, c'est parce que je suis blessée. Dans mon amour-propre, bien sûr. Mais aussi dans mon amour tout court. (même si amour est un mot trop fort, mais, encore une fois, bref!)

Mais j'ai décidé de ne pas pleurer.
Et de t'oublier. (et d'oublier cette petite phrase, un soir, qui ne payait pas de mine mais qui était d'un romantisme absolu. Pff, niaiserie!)
J'ai parfois un peu de mal. Parfois, je fais des rechutes, je repense à toi. J'aimerais bien que tu me donnes signe de vie.
Et puis, tu ne le fais pas. Et je me dis que, décidément, ça n'en vaut pas (plus?) la peine.

Alors, Adieu.
A toi, qui ne me liras jamais, Adieu.